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  • 13th Mar 2024

L’appui des sciences comportementales pour concevoir et évaluer l’indice de réparabilité

Ce projet a été réalisé en deux phases, en 2019 et en 2023 dans le cadre d’un accord-cadre avec la Direction Interministérielle de la Transformation Publique (DITP). Nous avons accompagné l’équipe sciences comportementales de la DITP sur sollicitation du Commissariat Général au Développement Durable.

Promouvoir la réparation plutôt que le remplacement de produits défectueux représente un enjeu majeur pour une consommation plus durable. En France, seuls  40% des produits électroniques et électriques en panne seraient réparés annuellement.

Pour y remédier, le Commissariat général au développement durable (CGDD) a élaboré l’indice de réparabilité, qui vise à orienter les consommateurs vers des choix plus réparables, en les informant au moment de l’achat de la ‘réparabilité’ des produits électroniques et électroménagers. 

Le BIT a accompagné la DITP et le CGDD dans le développement de l’indice, en : 

  1. Proposant une liste de leviers comportementaux à déployer dans l’indice, pour faciliter la compréhension de l’information et optimiser son identification et perception par les consommateurs 
  2. Prototypant et optimisant des visuels et messages pour l’indice, que nous avons testé en laboratoire auprès de clients Fnac-Darty afin de garder que les visuels au plus fort potentiel 
  3. Testant les visuels retenus dans un essai contrôlé randomisé auprès de près de 140 000 clients Darty. 

Cette expérimentation a permis d’identifier le visuel le plus prometteur, et a soulevé des enseignements importants pour favoriser la prise en compte de la réparation dans les choix des consommateurs (dont l’acculturation à la réparabilité et à l’indice et la formation des distributeurs, vendeurs…).  

En 2023, le CGDD et la DITP ont sollicité le BIT pour mener la première évaluation d’impact de l’indice sur les choix des consommateurs. S’appuyant sur un sous-ensemble de données de vente de deux grands distributeurs (plus de 20 millions d’entrées sur les 3 dernières années), nous avons réalisé une évaluation quasi expérimentale d’ampleur.  

Cette analyse a révélé : 

  • Un effet positif, mais non statistiquement significatif, de l’introduction de l’indice sur les ventes de produits réparables par rapport aux produits moins réparables ; quune nette hausse a ainsi été constatée dans la vente des produits plus réparables, mais que celle-ci ne peut être attribuée avec suffisamment de confiance à la seule introduction de l’indice.
  • Que l’introduction de l’indice a eu un effet positif et statistiquement significatif sur les ventes de produits plus réparables en ligne, et un effet positif (mais non significatif) sur ces produits vendus en magasin.
  • Que les deux distributeurs étudiés ont vendu des produits de plus en plus réparables, et ce, dans des proportions plus importantes que les produits moins réparables.
  • Que, depuis l’introduction de l’indice, les notes des produits augmentent, ce qui souligne les effets positifs du côté de l’offre proposée aux consommateurs avec de nouveaux modèles de plus en plus réparables. 

Pris ensemble, ces résultats témoignent d’un cercle vertueux : l’indice favorise des changements de comportements de consommation en même temps qu’une évolution des produits mis sur le marché.

Accédez au rapport sur la conception de l’indice de réparabilité

Accédez au rapport sur l’évaluation d’impact de l’indice de réparabilité

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